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Les LAFABRIÉ et les métiers du fil, seconde partie

  • mamakos-creations
  • 21 avr.
  • 4 min de lecture

#Généathème « En avril, ne te découvre pas d'un fil ! »


Nous avons précédemment fait connaissance avec mes ancêtres LAFABRIÉ, artisans du fil depuis au moins le tout début du XVIIe siècle – d'Étienne (sosa 256) à François « le jeune » (sosa 32).


Lignée Lafabrié
Lignée LAFABRIÉ, en remontant de mon père à ma 9e généartion

Cinquième génération : Françoise, François et Cyrille, du fil et des fibres

Arbre de François Lafabrié et Marianne Pagès
Arbre de François LAFABRIÉ et Marianne PAGÈS (sosas 32 et 33, . Généatique, 2025

François LAFABRIÉ « le jeune » (sosa 32) meurt en 1840, à l'âge de 44 ans.

En 1841, son épouse Marianne PAGÈS est recensée avec leurs trois enfants.

Visiblement, l'agent recenseur s'est emmêlé les pinceaux : Marianne est prénommée Claire (comme sa voisine, à la ligne au-dessus) ; les prénoms de François et Cyrille sont inversés ; leur nom, de LAFABRIÉ, devient FABRIÉ...

La famille habille au hameau de Puech du Four, en bordure nord-est de la ville de Bédarieux (Hérault).

Bédarieux, cadastre napoléonien, 1826
Bédarieux, plan cadastral napoléonien – plan d'assemblage, 1826. Archives de l'éHérault, cote 3 P 3456

François, âgé de 14 ans, est tailleur d'habits ; Françoise, dite Francille, âgée de 17 ans, est journalière. Quant à Cyrille, le petit dernier (et mon ancêtre), âgé de 10 ans, il est fort heureusement indiqué comme étant sans profession.

Bédarieux, recensement 1841
Bédarieux, recensement 1841. Archives de l'Hérault, cote 6 M 238
15 rue Auguste Cot (la numérotation a peut-être changé, mais la description de la maison correspond). Google Maps
15 rue Auguste Cot (la numérotation a peut-être changé, mais la description de la maison correspond). Google Maps



En 1842, à la mort de leur mère Marianne PAGÈS, François, Françoise et Cyrille sont recueillis par leur grand-père François LAFABRIÉ « l'ancien » (+1845) et leur tante Justine LAFABRIÉ, célibataire qui a toujours vécu avec ses parents.


La famille habite au 15, rue du château (aujourd'hui rue Auguste Cot) à Bédarieux. La maison, sur trois étages, comporte trois appartements : celui des TARGAN-BIROT, les propriétaires (Marie-Rose Birot est la sœur de Marie Birot, ma sosa 65), celui des LAFABRIE-BIROT et celui des BENABENQ-ROUSSILLON (non apparentés).




Au recensement de 1846, les famille TARGAN-BIROT-LAFABRIÉ résident toujours dans la même maison.

La tante Justine LAFABRIÉ, 42 ans, est rentrayeuse – de même que sa nièce Françoise : elles sont chargées de recoudre les relais et déchirures du drap de laine, après qu'il est sorti du foulon où il a été nettoyé et dégraissé. Cyrille, 14 ans, ne travaille pas encore. Quant à l'aîné, François, je ne le retrouve pas dans le recensement de Bédarieux cette année-là. À 20 ans, peut-être est-il allé parfaire son apprentissage de tailleur d'habits dans une autre ville. La famille vit avec une Rosine LAFABRIÉ, 12 ans, indiquée comme étant la nièce de Justine. Je n'ai pas retrouvé à Bédarieux la naissance d'une Rosine LAFABRIÉ et je ne sais pas si elle est la fille de Marie Rose LAFABRIÉ (°1798) – je n'ai concernant cette dernière que son acte de naissance, et je perds sa trace par la suite.

Bédarieux, recensement de 1846
Bédarieux, recensement de 1846. Archives de l'Hérault, cote 177 PUB 6

En 1851, Justine est recensée avec sa nièce Françoise – toutes deux sont journalières – et son neveu François, tailleur. Cyrille réside à cette époque à Montpellier, où il apprend le métier de chapelier.


Françoise, qui sera tour à tour journalière, rentrayeuse, couturière et domestique, ne se mariera pas.

La tante Justine aura la joie d'assister au mariage de son neveu François avec Émilie CONSTANS, en août 1852 – quelques mois avant son décès.

Un cocher aveyronnais à Paris
Gabriel Bounhol, cocher aveyronnais à Paris, 1860 ? © BOUNHOL Marie-Thérèse (Laissac)

François et Émilie, probablement en 1858, décident de « monter à Paris », avec leur fille Marie Françoise. Un petit Louis François vient agrandir la famille en 1861. François et Émilie vivent alors dans le 17e arrondissement, et François a effectué un léger virage dans sa carrière,

puisqu’il est indiqué « conducteur d’omnibus » sur l'acte de naissance.

Arbre de François LAFABRIE et Emilie Constans
Arbre de François LAFABRIÉ et Émilie CONSTANS. Généatique, 2025

« Retour à la normale » en 1863, lors de la naissance du petit François Arthémon, dans le 9e arrondissement cette fois-ci, avec un père « tailleur d’habits ». Il est probable que les photographies que j’ai de la famille datent de cette époque.



On y voit, au centre, un tout jeune Louis François, et la photo porte au dos la mention « Louis François à sa tante Françoise Lafabrié ». Le garçonnet arbore un petit sourire coquin.

François, à gauche, présente bien : haut de forme à la main et fière moustache, il porte certainement son plus beau costume pour l'occasion. Émilie, à droite, porte une ample robe, ses cheveux sont relevés en une jolie coiffe.

 

Est-ce en retour de ces portraits de famille que Françoise prend elle aussi la pose ? Je la trouve si belle, sur cette photo, avec sa coiffe et son châle, le regard empreint de douceur et le soupçon d'un sourire sur les lèvres :

François LAFABRIÉ
Françoise LAFABRIÉ (archives familiales)


Du fil au cuir : Cyrille et Joseph LAFABRIÉ


Mon ancêtre Cyrille, de son côté, devient chapelier. Bien que ce soit lui mon ancêtre, je n’ai pas de photo de lui – seulement de ses frère et sœur, ce qui est un brin frustrant.

Il épouse en 1852 à Montpellier Jeanne PONS, chapelière également. Le père de Jeanne est tisserand.

Cyrille et Jeanne auront 5 enfants, dont deux mourront en bas âge.

Arbre de Cyrille Lafabrié
Arbre de Cyrille LAFABRIÉ et Jeanne PONS. Généatique, 2025

Des trois fils, deux deviendront chapeliers comme leurs parents : Justin et Antonin.

Après un passage à Bordeaux, où il se marie, Antonin fera le choix de rejoindre son oncle François à Paris, à la fin du XIXe siècle.

Le plus jeune de la fratrie, Joseph (mon arrière-grand-père) deviendra teinturier. Il quittera Bédarieux au début du XXe siècle pour s'installer à Millau (Aveyron) et travailler pour la principale industrie de cette région : celle du cuir.

2 Comments

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Guest
Apr 22

De touchantes photos pour boucler l'histoire de cette dynastie Fanny-Nésida

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mamakos-creations
Apr 22
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Merci pour ton commentaire, Fanny-Nésida.

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