Ariaantje van SPLUNDER (°1820 +1867)
Branche BRINKMAN, 6e génération
Mon Challenge AZ 2024 a pour thème la mortalité maternelle au XIXe siècle dans mon arbre.
Un article d'introduction, 24 portraits de femmes mortes d'avoir donné la vie, et une infographie sont au programme.
La jeunesse de Ariaantje
Nous avons fait connaissance de la famille de Ariaantje dans l’article « Je te cherchais déjà » du 12 novembre : Ariaantje est la famille de Jannetje ROOS et de Aren van SPLUNDER.
Née en août 1820 à Ouddorp, Ariaantje a 7 ans lorsque sa mère meurt. Elle avait déjà connu le deuil d'un être proche – en l’occurrence sa sœur jumelle, Maria, décédée à l’âge de 30 mois.
Ariaantje et son adelphie ont à peine le temps de connaître leur belle-mère Maartje MEIJER : celle-ci meurt le lendemain d’un accouchement d’une enfant mort-née. Nous sommes en juillet 1829 [1].
Cinq mois plus tard, une seconde belle-mère entre dans la vie d’Ariaantje et de ses frères et sœurs – au nombre de 4 –, en la personne de Kaatje BAKELAAR — mon ancêtre.
Ariaantje accueille de nouveaux petits frères et sœurs : ls seront 11 au total — la dernière naît 2 ans après le mariage d’Ariaantje et un an après la naissance de son premier enfant.
De 1845 (peut-être plus tôt) à 1850, Ariaantje travaille comme domestique à Goedereede, la ville voisine, chez Gerardus Jacobus GOEKOOP, marchand de vin établit rue de l’église. (L’histoire ne dit pas si le vin était bon marché, comme le laisse penser ce nom de famille — GOEKOOP signifiant « bon marché ».)
La famille GOEKOOP est la principale famille de notables de la ville à cette période, donnant plusieurs maires entre 1750 et 1880, des notaires ou encore des femmes de pasteurs.
La vie adulte de Ariaantje
Le 4 mai 1850, Ariaantje épouse Gerbrand van HOUTEN à la mairie de Goedereede. ls ont tou deux presque 30 ans ; Gerbrand est travailleur journalier. Le couple vit dans la petite traverse de Korte Zuidzijde (aujourd’hui, De Pad), près du port.
Une maison de De Pad (WikiMedias). L'hôtel « de Gouden Leeuw » sur le port (collection personnelle)
J’ai bu un café dans l’Hôtel de Goude Leeuw par un frais après-midi de printemps en 2023. Pour la petite histoire, « De Gouden Leeuw » est la traduction littérale de nos hôtels « Du Lion d’or ». Le jeu de mot s’est perdu en route…
Le 12 février 1851, Ariaantje accouche d’un petit garçon, prénommé Jacob.
La famille s’agrandit ensuite avec les naissances de Aren (°1854) et Johanna (°1857).
En 1857, nouveau coup dur pour la famille van SPLUNDER : Catharina, la sœur aînée de Adriaantje, meurt, huit mois après la naissance de son 13e enfant ; elle avait 43 ans.
Ariaantje recueille alors un de ses neveux, Marinus TROOST (°1848) — jusqu’au départ de ce dernier pour les États-Unis, en 1860 [2]. Sous le même toit vit également, depuis 1853, le frère aîné de Ariaantje, Jan van SPLUNDER.
En 1860, la famille s’agrandit encore avec l’arrivée d’un petit garçon prénommé Aart.
L’année 1864 marque très certainement un point de bascule dans la vie des van HOUTEN-van SPLUNDER :
Le 30 avril, Ariaantje accouche d’un garçon mort-né ;
Le 14 juin, Aren, le fils cadet, meurt, âgé de 10 ans.
Le 5 avril 1867, à l’âge de 46 ans, Ariaantje met au monde un petit garçon, prénommé Aren — comme son frère aîné décédé, lui-même prénommé comme son grand-père maternel.
Elle ne se remettra pas de ce 6e accouchement et meurt un mois plus tard, le 2 mai 1867.
Elle laisse derrière elle 4 enfants — mais le petit Aren ne lui survit qu’un mois.
La descendance de Ariaantje
Gerbrand ne se remariera pas ; il mourra en 1896.
Le fils aîné, Jacob van den HOUTEN, se marie en 1872 avec Pieternella STRUIJK. Travailleur agricole, il sera père de 9 enfants.
Le 1er octobre 1876, Jan van SPLUNDER (le frère aîné de Ariaantje, qui vit sous leur toit) décide de partir à son tour pour les États-Unis [3]. Il est accompagné des 2 enfants non maris de Ariaantje et Gerbrand : Johanna et Aart.
Je perds la trace de Johanna, mais je retrouve Aart dans le New Jersey. Il y épouse une jeune femme native elle aussi de Goedereede, Klaartje LAAUWE. Celle-ci meurt en 1899 et Aart se remarie quelques années plus tard avec la fille d’émigrés néerlandais, prénommée Agnes « Aggie ». Aart travaille comme assistant teinturier dans une des soieries de Paterson (New Jersey)[4] ; il meurt en 1925.
NOTES
[1] L’article du 13 novembre, « Carnet de ticKets » est consacré à Maartje MEIJER.
[2] Le frère cadet de Ariaantje, Aren van SPLUNDER, et sa femme Grietje BAKELAAR ont émigré dès 1851.
[3] Aren van SPLUNDER et Kaatje BAKELAAR ont émigré en 1866. Au fil des années, c'est presque toute la famille qui traversera l'Atlantique.
[4] Paterson été appelée Silk City durant la seconde moitié du XIXe siècle. Dans les années 20, l’industrie de la soie et de la laine employait environ 16000 ouvriers, la plupart d’origine étrangère, et pour moitié des femmes. Voir l’article « 1926 Passaic textile strike » sur Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/1926_Passaic_textile_strike# [consulté le 27 septembre 2024]
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