ou Mes ancêtres et la Grande Guerre
Lorsque la guerre éclate, en août 1914, neuf de mes ancêtres paternels directs sont en vie :
branche LAFABRIÉ : mes arrière-grands-parents, Justin LAFABRIÉ et Antoinette CRUBÉZY, et leurs deux enfants, Marinette et André — mon grand-père.
branche GAVALDA : mes arrière-arrière-grands-parents, Éléonore CROS (veuve de Basile GAVALDA), ainsi que Jean-Pierre POUJOL et son épouse Rosalie FAGES ; mes arrière-grands-parents, Justin GAVALDA et Louise POUJOL et leur petite fille Gabrielle — ma grand-mère.
Mes grands-parents ont 6 et 3 ans lors de la déclaration de guerre.
La mobilisation générale du 2 août 1914 concerne plus de trois millions d'hommes.
J'en compte dix-neuf dans mon arbre — un ascendant direct et des « cousins ».
Parmi eux, mon arrière-grand-père Justin GAVALDA, âgé de 36 ans.
Il ne reviendra pas : il meurt lors de l'attaque du bois de Malancourt (Meuse) le 20 mars 1916.
☛ Je lui ai consacré un article à lire ici.
En septembre 1917, son neveu, Eugène VIALETTES, qui a fêté ses 20 ans au mois de mars, est appelé.
Réformé dans un premier temps en raison d'une cyphose (1) et orienté vers les services auxiliaires, il est finalement classé service armé par la commission de réforme en octobre et rejoint le 115e régiment d'artillerie lourde qui combat près de Nancy au printemps 1918. On imagine la peur de sa famille... En avril, il est envoyé dans le 1er régiment d'artillerie de montagne qui combat sur l'Altipiano d'Asiago (Italie).
Eugène est démobilisé en octobre 1919.
Chez les CAZALS, 3 des 4 fils sont mobilisés :
Pierre (°1875) est exempté pour ankylose et atrophie du bras droit ;
Jean (°1877) est "considéré comme appelé sous les drapeaux", en campagne simple à l'intérieur du 2 août 1914 au 5 février 1919 ;
Justin (°1879) est en campagne à l'intérieur dans un premier temps, puis aux armées en 1916-1917 ;
Gustave (°1894) est aux armées de 1915 à 1919.
Chez les GALZY, les 3 fils sont mobilisés :
Eugène (°1884) est blessé au pied gauche le 16 septembre 1914 lors de la bataille de Massiges (Marne). Il n'est renvoyé au foyer qu'en 1916, pour "ténotomie du tendon d'Achille et redressement" ;
Clovis (°1886) est lui aussi blessé en septembre 1914 (plaie par balle au niveau de la partie supérieur du bras droit) ;
Édouard (°1892) est exempté dans un premier temps, pour mal de Pott (2). Il est finalement incorporé en mai 1917, aux armées de juillet 1917 à octobre 1918. Il combat sur le front de l'Orient, ce qui lui vaudra la médaille commémorative Serbe.
NOTES
(1) La cyphose est une courbure anormale de la colonne vertébrale qui cause une bosse.
(2) La spondylodiscite tuberculeuse qui réalise la forme classique du mal du Pott est caractérisée par l'atteinte du disque intervertébral et des deux vertèbres adjacentes