Klaartje KLIJN (°1788 +1830)
Branche BRINKMAN, 8e génération
Mon Challenge AZ 2024 a pour thème la mortalité maternelle au XIXe siècle dans mon arbre.
Un article d'introduction, 24 portraits de femmes mortes d'avoir donné la vie, et une infographie sont au programme.
L’enfance de Klaartje
Klaartje voit le jour en mars 1788 à Goedereede ; elle est la 2e des 4 filles de Hendrik KLIJN[1] et Aagtje den HARDER.
Item [le 12 mars 1788] baptisé un enfant prénommé Claartje Le père est Hendrik Klein La mère est Aagje L. den Harder. La marraine Caatje de Blok.
L’église (1708) où Klaartje a été baptisée. — Village de Goedereede (collection personnelle)
Entre 1785 et 1794, la famille s’agrandit régulièrement avec les naissance successives de :
Neeltje (°1786) ;
Klaartje (°1788) ;
Jannetje (°1790) ;
Abraham (°1791) ;
Ariaantje (°1793).
Aagtje den HARDER meurt en 1794.
Désormais seul avec 5 enfants mineurs, Hendrik se remarie cinq ans plus tard avec Pieternella GOUDSWAARD.
Le couple a six enfants :
Krijn (°1799 +avant 1808) ;
Jobje (°1800) ;
Krijntje (°1802) ;
Jannetje (°1803) ;
Neeltje (°1805) ;
·Krijn (°1808).
Pieternella meurt en 1810.
Voilà Hendrik à nouveau veuf, avec désormais 8 enfants à charge…
En 1814, Hendrik se remarie une troisième fois. Âgé de 55 ans, il épouse Adriana van DAM, jeune femme de 21 ans. On leur connaît une fille, Susanna, née en 1820.
Deux sœurs au destin trop semblable
La fille aînée de Hendrik KLIJN, Neeltje, s’est mariée en 1805.
En 1810, âgée de seulement 24 ans, elle est déjà veuve et mère de 2 enfants.
En 1811, elle épouse en secondes noces Leendert PIPPELING.
Les grossesses successives agrandissent régulièrement la famille :
Aagje (°1811) ;
Jacomijntje (°1814 +1814) ;
Jacob (°1815) ;
Adriaantje (°1816 +1816) & Pieternella (°1816) ;
Corstiaan (°1817 +1818).
Leendert PIPPELING meurt le 27 septembre 1818.
Neeltje est veuve, mère de 5 enfants en vie, et enceinte.
Le 3 janvier 1819, elle met au monde une petite fille et ne survit pas à l’accouchement. La naissance est déclarée par son beau-frère, Dirk BAKELAAR ; la petite-fille est prénommée Neeltje Leentje, en mémoire de ses parents. L’enfant meurt à l’âge de 7 mois.
La vie adulte de Klaartje
Est-ce Klaartje et son mari Dirk BAKELAAR qui recueillent les enfants de Neeltje à sa mort ? Les registres de population ne sont conservés qu'à partir de 1845, aussi il n’est pas possible de le savoir sans consulter les registres notariés.
Klaartje a épousé Dirk en 1814.
Dirk BAKELAAR est le cousin de mon ancêtre à la 8e génération Jan BAKELAAR (°1763 +1827). Comme la plupart de mes ancêtres de cette génération et de cette région, il est arbeider (travailleur).
Klaartje et Dirk ont 6 enfants :
Aagtje (°1815) — du nom de sa grand-mère maternelle ;
Adriaantje (°1819) — du nom de sa grand-mère paternelle ;
Johannes (°1821 +1827) — du nom de son grand-père paternel ;
Hendrik (°1823) — du nom de son grand-père maternel ;
Neeltje (°1827) — du nom de sa tante maternelle, décédée en 1819 ;
Johanna (°1829 +1830) — en mémoire de son grand-père et de son frère aîné.
Johanna naît le 16 décembre 1829 à Goedereede.
Klaartje meurt deux semaines plus tard, le 4 janvier 1830 ; elle avait 41 ans.
La petite Johanna meurt en octobre de la même année.
En 1832, Dirk BAKELAAR épouse Ariaantje van SPLUNDER. Les épous sont âgs respectivement de 55 et 47 ans. Il s’agit d’un premier mariage pour Ariaantje, qui a vraisemblablement vécu avec son père Jan van SPLUNDER jusqu’à la mort de ce dernier, survenue en 1827.
Ariaantje meurt en 1854.
La descendance de Klaartje
Comme une majorité de la population de l'île, la famille de Klaartje souffre de la pauvreté. Les conditions de vie sur l’île sont rudes : peu d’emploi, des inondations régulières qui mettent en péril les récoltes. En résulte notamment une mortalité infantile et maternelle importante.
Aussi, même si tous les enfants de Klaartje et Dirk se marient et fondent leur famille sur l’île, dès 1850, certais vont tenter leur chance aux États-Unis.
Hendrik BAKELAAR émigre dès 1849.
Son père, Dirk, le rejoint en 1856, après la mort de sa seconde épouse — il accompagne sa fille Adriaantje et son gendre Jan de WAL.
Le registre de l'émigration indique que Dirk BAKELAAR, ainsi que Jacob van der WAL, sa femme et leurs deux enfants, émigrent en raison de la pauvreté (armoede). Ils sont classés dans la catégorie des nécessiteux (behoeftig).
Au cours des décennies suivantes, c’est toute la famille qui va finalement traverser l’Atlantique.
J’ai eu l’occasion de retracer leur parcours dans une série de 3 articles publiés en début d’année dans le cadre du challenge « 52 Ancêtres, 52 Semaines » :
« Zeer geliefde vader broeders en zusters : Lettres au Vieux Pays », partie 1, partie 2 et partie 3.
NOTES
[1] Le nom est indifférent écrit KLIJN et KLEIN, parfois KLEIJN. L’orthographe se fixe sur KLEIN au début du XIXe siècle.
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